Consultation économique, méthode et données basées

La plateforme de benchmarking Aide et soins à domicile crée la base de données nécessaire à une prise en charge adaptée aux besoins. Elle simplifie également la gestion administrative en fournissant des indicateurs intuitifs et renforce la position de négociation des établissements vis-à-vis des assurances sociales et partenaires assurant le financement résiduel grâce à une meilleure transparence des coûts. Les évaluations fournissent de précieuses indications sur l'amélioration des processus et contribuent à objectiver le débat sur le financement. La plateforme de benchmarking a été développée dans le cadre d'un projet Innosuisse par Polynomics en collaboration avec la Haute école de Lucerne, l'entreprise Heyde AG et des partenaires de terrain et est disponible depuis l'été 2023. En 2024, plus de 50 organisations d'aide et de soins à domicile de 11 cantons participeront au Benchmark Aide et soins à domicile. Sur la plateforme, les organisations participantes mettent à disposition leurs données saisies de manière harmonisée pour des comparaisons interentreprises anonymes. Des contrats clairs entre les organisations participantes et Polynomics définissent l'étendue des données utilisées et les évaluations possibles. L'accès aux évaluations se fait via le portail web protégé de Polynomics. Les participants reçoivent chaque année plusieurs évaluations avec des valeurs déclarées pour leur propre organisation. La comparaison des chiffres clés est publiée pour la première fois au printemps sur l'application web Benchmark Aide et soins à domicile et est ensuite actualisée en permanence. Outre la comparaison avec toutes les autres organisations, des comparaisons spécifiques aux groupes permettent une évaluation plus précise des propres chiffres-clés. Une libération mutuelle des données est également possible, ce qui permet aux organisations de se reconnaître et de se comparer directement entre elles. Pour les organisations qui n'autorisent pas explicitement ce partage de données, l'anonymat est préservé à tout moment. Si les données de l'année précédente sont disponibles pour toutes les organisations, nous effectuons une analyse statistique étendue. En plus de ces deux analyses standard, nous procédons chaque année à l'analyse détaillée d'un thème spécial afin d'éclairer plus en détail un sujet concret. En 2023, il s'agissait d'une analyse approfondie des différences de coûts entre les soins somatiques et psychiatriques. La plateforme de benchmarking Aide et soins à domicile s’adresse à toutes les organisations d’aide et de soins à domicile, peu importe leur taille, leur affiliation et leur forme juridique, ainsi qu’aux personnels soignants indépendants.

Après quatre éditions du baromètre consacrées exclusivement à l'hydrogène, nous ouvrons le baromètre au méthane renouvelable (biométhane ou produit synthétiquement). Dans l'ensemble, nous estimons que le climat d'investissement en Suisse est actuellement meilleur pour le méthane renouvelable que pour l'hydrogène. Le méthane renouvelable présente l'avantage de pouvoir continuer à utiliser l'infrastructure énergétique existante. Toutefois, il est possible de produire nettement plus d'hydrogène que de méthane renouvelable par surface disponible. En Suisse, 8% de la consommation totale de gaz sont déclarés comme biométhane, une valeur élevée en comparaison internationale. Sur ce total, 1,4% est produit en Suisse, le reste est importé avec des garanties d'origine. A partir de 2025, conformément à la révision de la loi sur le CO2, la Confédération encouragera non seulement comme juste maintenant la production d'électricité à partir de biogaz, mais aussi désormais l'injection de biométhane dans le réseau. Dans l'ensemble, il existe encore un potentiel considérable de production de biométhane en Suisse. Dans le domaine de l'hydrogène, nous présentons le nouvel indice des coûts marginaux H₂ HySuiX et résumons l'importance de l'état des lieux de l'hydrogène établi par le Conseil fédéral. Le secteur attend des orientations plus importantes de la stratégie hydrogène de la Confédération, annoncée pour l'automne.

Quel impact aura le renoncement à un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM) sur l'industrie suisse du ciment et donc sur la réalisation des objectifs de neutralité carbone de la Suisse ? Un CBAM suisse signifie que les constructeurs suisses doivent prendre en compte les coûts du CO₂ dans toutes leurs options d'achat de ciment: Ils peuvent soit acheter du ciment sans CO₂, soit internaliser la teneur en CO₂ du ciment via la taxe CBAM ou par l'achat de certificats d'émission. Sans un CBAM suisse, ou sans autres mesures ayant un effet comparable, il y a un risque que l'industrie du ciment ou la production de clinker se déplace à l'étranger. Tant que les maîtres d'ouvrage ne seront pas prêts à payer un prix nettement plus élevé pour du ciment sans CO₂, la Suisse continuera à utiliser du ciment chargé en CO₂. Cela compromettrait la réalisation de l'objectif de neutralité carbone. Un CBAM suisse ne protège pas l'industrie du ciment nationale. Les constructeurs peuvent toujours importer du ciment d'Europe ou de pays tiers. Mais comme le même système existe en Europe avec les droits d'émission de CO₂ et pour les importations en provenance de pays tiers, la taxe CBAM à la frontière créerait un terrain de jeu égal pour les fournisseurs de ciment de l'UE, de pays non membres de l'UE et suisses.